Psychothérapeute, Psychanalyste, Psychologue
Hypnose à Paris 9
Evelyne Ridnik
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Troubles Anxieux et la Phobie d'Impulsion

27 Déc 2023

Les troubles anxieux représentent une pathologie psychique qui a un impact significatif sur la vie quotidienne d'une personne. Les troubles anxieux englobent...

Evelyne Ridnik
Psychothérapeute, Psychanalyste, Psychologue
Hypnose à Paris 9

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Terrorisme et pathologie mentale : comment ne pas céder à la panique et parler aux enfants


Les derniers attentats ont à nouveau réveillés les traumatismes des précédents drames.

Face à la barbarie, à l’horreur, les différents témoins, choqués, répètent d’une façon récurrente : « Comment est-ce possible d’accomplir de tels actes ? Ce ne peut-être que des fous ! »

Ces attentats terrifiants revèlent-ils une maladie mentale chez leurs auteurs?

Qu’est que le déséquilibre mental ?

Un déséquilibré mental est une personne qui souffre de troubles psychologiques qui peuvent apparaître dès l’enfance ou à l’âge adulte. Par exemple, les premiers signes de la schizophrénie débutent au moment de l’ adolescence ou les jeunes adultes. Elle se manifeste sous forme de délires entrainant une baisse du rendement intellectuel et un isolement amical et familial.

Les troubles mentaux regroupent une large catégorie de pathologies allant de la dépression jusqu’à la schizophrénie. Elles se divisent en deux grandes catégories : les névroses et les psychoses.

Les pathologies psychotiques de l’adulte peuvent être la paranoïa à l’apparition plus tardive, la psychose maniaco-depressive ou les bouffées délirantes (qui peuvent n’être que ponctuelles).

Reste les personnalités borderline qui sont à limites entre la névrose et la psychose.

Un terroriste est-il un déséquilibré mentalement ?

Il est difficile de répondre d’une façon catégorique à cette question mais l’on peut considérer :

- La différence entre le passage à l’acte terroriste et celui du déséquilibré mental.

Autant le malade mental peut agir d’une façon impulsive et sans motivation apparente, autant le passage à l’acte terroriste est prémédité,  élaboré et commis de façon méthodique. Nous avons vu qu’à Nice comme à Saint-Etienne du Rouvray que les assassins avaient bien préparé leur action et qu’ils étaient entourés de complices.

Leurs actes sont suivis de revendication.

- Autre différence : Contrairement aux malades mentaux qui peuvent agresser d’une façon irresponsable (certains schizophrènes sont guidés par des voix internes qui leur commandent d’agir), les terroristes exécutent avec discernement et avec pleine conscience de leurs actes .

- La principale différence : les terroristes porte en eux une idéologie et l’ont constate qu’ils sont souvent radicalisés soit le biais de facebook ou des réseaux sociaux. Ils fonctionnent en réseau.

Le profil des tueurs

Le tueur de Nice est décrit par son père comme un personnage violent qui pouvait faire des crises brutales. Mais peut-on parler de maladie mentale ?

Il est dit qu’il s’est entrainé à l’horreur en regardant des scènes de décapitation qui le fascinaient.

Le tueur de Munich qui a tué neuf personnes est au contraire décrit comme dépressif. Un dépressif n’est pas dangereux (sauf parfois pour lui-même), mais il est possible que sa fragilité psychique, son manquant de confiance en lui, un sentiment de dévalorisation, un désoeuvrement l’engagE dans le besoin d’être reconnu et d’exister au regard des autres en accomplir un acte « spectaculaire ».

Les terroristes peuvent-être également des jeunes qui ont très tôt perpétré des actes de délinquance et de transgression sans lien avec la religion mais qui les mènent à une errance existentielle et à une grande fragilité.

Ils peuvent alors, au travers de rencontre avec des initiateurs, d’échanges avec d’autres sur facebook, amstragram ou les réseaux sociaux, arriver étape par étape à trouver le moyen de se radicaliser.

Ils se sentent alors rassurés par un cadre sectaire, par une croyance totalitaire même si cette radicalisation les oblige à faire le deuil de leur personne et de leur liberté.

Ces deuils faits, ils recherchent la mort pour accéder au paradis, au travers d’actes qui marqueront l’histoire. Pour eux, la mort n’est pas un sacrifice mais le summum du bonheur.

Une pathologie qui peut être dangereuse pour la société est la paranoïa. Les personnes atteintes par cette maladie se sentent persécutés par le monde extérieur et même par leurs proches. Ils ont l’impression qu’on le surveille, qu’on lui veut du mal, qu’on lui ment et que l’extérieur veut lui nuire.

Le paranoïaque est dans un délire qu’il ne reconnaît pas et son sentiment de toute puissance peut le pousser à vouloir être au centre du monde. 

Reconnaitre le terroriste comme malade mentale peut rassurer

Rationnaliser les actes terroristes par la maladie mentale peut rassurer l’opinion publique.

En effet, y reconnaître une maladie donne la sensation de pouvoir maîtriser des actes incontrôlables.

L’on ne peut pas dire que les terroristes sont des malades mais des personnes fragilisés qui se sont laissés endoctriner.

Comment ne pas ceder a la terreur ?

Réaliser que nous vivons les évènements ensemble. Nous sommes entendus, nous partageons les mêmes émotions, les mêmes peurs… c’est un événement national.

En parler avec d’autres ou avec des professionnels, sentir leur soutien est une aide considérable. Verbaliser aide à diluer les peurs et de la dégager de notre intérieur.

Si les peurs continuent, que vous craigniez de sortir de chez vous, n’hésitez pas à consulter : ces derniers attentats ont pu réactiver des traumatismes plus anciens et devenir le détonateur d’anciennes angoisses.

Se recueillir avec d’autres permet de sentir « le vivre ensemble ».

Eviter d’entretenir l’anxiété en regardant ou écoutant les informations en boucles.

Il est nécessaire d’accepter les règles de sécurité : être fouillé et restreindre les grands rassemblements. 

Comment en parler aux enfants ?

Il est recommandé aux parents d’attendre de gérer leur propre angoisse avant d’en parler à leurs enfants. Ces derniers sont particulièrement sensibles à ce qu’ils ressentent de l’ambiance et de l’émotion des parents.

Le mieux est leur expliquer les faits sans détails et répondre à leurs questions avec des mots simples adaptés à leur compréhension.

Les écouter et être vigilant sur la façon dont ils ont compris et ressentis les évènements. Rassurez les en leur disant que ces évènements se sont passés loin de chez eux.

Si au contraire le lieu de l’acte a eu lieu dans votre ville, n’hésitez pas à consulter un professionnel si nécessaire. Les symptômes qui peuvent alerter sont des mots de ventre, des vomissements, un repli sur soi, des difficultés d’endormissement, des cauchemars… Pouvoir parler et se sentir entendu par un spécialiste est thérapeutique.


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