Les participants désignés par le groupe et encadrés par les thérapeutes, participent à des jeux fictifs ou réels. Chaque participant peut devenir protagoniste du jeu, en créant le scénario et en proposant les rôles.
Dans ces jeux où le verbal s’associe au corporel, la mémoire du corps est stimulée, ce qui permet la libération des émotions retenues. Apparaissent alors de la colère, de la tristesse, des peurs, du plaisir, des rires et des pleurs avant que ces émotions ne soient nommées. Le jeu contourne le surmoi et met à jour les problématiques inconscientes.
Il permet également d’aborder des situations difficiles qui n’auraient pas pu l’être autrement et met en évidence les comportements répétitifs ou défensifs.
L’effet de groupe provoque des scénarios inattendus dans lesquels la mise à distance ressentie par les participants, aide au déblocage du refoulé et à la résolution de problèmes profonds.
Le travail thérapeutique par le psychodrame ouvre la voie vers l’inconscient,
dans des scènes où se développent des problématiques partagées par plusieurs. L’élaboration psychique évolue progressivement au fil des jeux. Chaque participant peut se découvrir autrement qu’il ne s’était perçu au préalable. Ainsi, les faux-selfs, les rôles adaptés (ceux qui nous ont été définis par les situations de vie ou par la famille) se reconnaissent et peuvent être abandonnés au profit d’un vrai Moi. La mise en place de meilleures défenses aidera à se renforcer pour mieux affronter la réalité.
Les jeux de psychodrame permettent également une régression dans le temps où l’enfant créait des scènes et les jouait. Les jeux de psychodrame développent la créativité, le retour du plaisir de jouer et celui des souvenirs.
La confrontation à des partenaires, permet de mieux comprendre les processus en jeu dans les échanges avec les autres et les problèmes relationnels dans la vie familiale, affective ou professionnelle.
Après le temps des jeux, vient le temps des échanges verbaux dans le groupe. Chacun peut alors exprimer ses résonnances associatives (ce jeu m’a fait penser à…), ses affects, nommer ses émotions, associer avec sa vie, ses rêves, ses fantasmes et à ses souvenirs.
Entendre la souffrance des autres aide à oublier la sienne pendant un temps et à la relativiser ensuite.
Le groupe est un soutien solide.